Théâtre vietnamien

 La culture et les arts sont très largement réprésentés avec notamment 2 opéras, à Hanoï et Saigon, plusieurs theâtres dont plusieurs styles ont été référencés :
Tuong
Le hát tuong ou hát bôi, est un théâtre classique de cour importé de Chine au XIVe siècle. Nettement influencé par l'opéra chinois, il a été introduit au Vietnam au XIIIe siècle par les envahisseurs mongols, jusqu'à ce qu'ils soient repoussés par Tran Hung Dao. Très cérémonieux, le théâtre hat tuong, emprunte sa gestuelle et ses décors à l'opéra chinois. Un orchestre de six musiciens, dominé par le tambour, l'accompagne.

Le hat tuong comprend un nombre limité de personnages caractéristiques, immédiatement identifiables par leur maquillage et leurs cos­tumes symboliques. Ainsi, une face maquillée en rouge représente le courage, la loyauté et la fidélité. Les traîtres et les personnages cruels se blanchissent le visage. Les habitants des plaines ont la figure peinte en vert, les montagnards, en noir. Horizontaux, les sourcils signifient l'hon­nêteté ; en accent circonflexe, la cruauté, et, tombants, la lâcheté. Selon la façon dont il tri­pote sa barbe. On peut reconnaître les émotions (réflexion, inquiétude, colère, etc.) qui animent un personnage masculin.

Cai luong
Comparé au Tuồng et au Chèo, le Cải Lương est un opéra rénové reste encore populaire,   né dans le Sud aux XIXè siècle, environ en 1916. A l'époque sévissait le conservatisme de la  cour même en musique. La population ne tardat pas à se révolter, chaque village avait sont cercle de musique d'amateurs, qui à l'origine, se contentait de jouer des airs instrumentaux. Des paroles furent ensuite ajoutés et les chants rassemblaient dans des numéros de scéne. Aux chatns qui à l'époque utilisaitent la plupart des mélodies du Sud et du Centre, s'ajoutèrent des gestes et évolutions, ce qui donna le théatre Cải Lương. En gagnant de larges couches populaires avec la mise en scène de poèmes et oeuvres littéraires issus de contes populaires ainsi que de nouvelles créations sur des thèmes sociaux de l'heure.
Dans le Cải Lương, les instruments de chant excellent dans le lyrisme, grâce à un vibrato plus intense et plus subtil de la main gauche qui rend la suavité de l'accent du Sud Vietnam. Des innovations importantes, telles que des rideaux, décors... sont introduites. Le jeu des acteurs qui évoluent dans des décors suffisamment évocateurs, devient moins symbolique, moins forcé, plus naturel. Les acteurs étant aussi chateurs alternent chants et prose rythmée avec le dialogue.

Cheo
Le ''Chèo" (« chant comique ») est un théâtre populaire apparu au Xe siècle dans le delta du fleuve Rouge, au nord du pays, il est considéré comme la plus ancienne forme d'opéra vietnamien existante. Le Cheo se distingue tout de même du Tuongsur plusieurs points : le chant du cheo est plus rapide, moins accentué et moins grave ; les personnages ne sont pas forcément rois et généraux ; les costumes sont plus réels; es décors simples.
On y chante et déclame avec des mots de tous les jours, en recourant à de nombreux proverbes et dictons. La plupart des mélodies sont d'origine paysanne. L'air enjoué du cheo se manifeste à travers le rire et la subtilité. Le bien et le mal sont les thèmes principaux. Il y a un échange constant entre la foule et les personnages, soit, dao (actrice), kep (acteur), lao (personne âgée), mu (matrone) et he (bouffon).

Marionnettes sur l’eau
Les marionnettes sur l’eau (roi nuoc), créées il y a plus de 900 ans sous le règne des Ly (1010-1225), nous interprètent les scènes de la vie quotidienne des paysans : repiquage de riz, partie de pêche… De couleurs vives, elles sont fabriquées dans un bois imputrescible. D’une hauteur moyenne de 40 cm, elles sont fixées à l’extrémité d’un long bambou et sont mues par des marionnettistes cachés derrière une natte de bambou, censée représenter la maison communale du village (dinh). Une heures durant, debout dans un mètre d’eau, les marionnettistes font revivre, non sans malice, sur un fond de musique traditionnelle et de pétards, les scènes de la vie rurale.

Chaque marionnette représente un personnage populaire. Elle est faite de bois et rendue imperméable par une couche de peinture. Le personnage le plus connu est Chu Teu, un petit bonhomme au corps arrondi et au sourire optimiste.. Il a la mine joviale et espiègle. Le spectacle commence toujours avec ce personnage qui fait rigoler les spectateurs. C’est un spectacle fascinant, magique, à ne pas manquer !

Musique traditionnelle

Nhac Cung Dinh
Le nhac cung dinh est la musique de Cour (quan nhạc, nha nhai ou nhạc dai noi) de Huê joués sur deux ensembles disparates jusqu'au XXè. Le dai nhạc (« grande musique ») pratiquait la liturgie bouddhiste depuis le XIIIe siècle avec de 9 à 24 instruments. Le nhã nhạc (« Musique élégante ») ou tieu nhạc (« petite musique »), avec de 9 à 14 instruments, basée sur huit répertoires différents fixés par Luong Dang depuis le XVe siècle pouvait jouer des musiques autres que celles de cour.
Hat Chau Van
Le hát chầu văn ou hát văn ou chầu văn est une musique spirituelle jouée pour invoquer les esprits durant les cérémonies de possession du culte dong bong. Très rythmée, elle recherche la transe, et est chantée par l'un des musiciens qui l'accompagnent à la vièle dan nhi ou au luth dan nguyet.
Nhac le
Le nhạc le est une musique cérémonielle liée à la cour de Huê. D'origine chinoise, elle a influencé le dai tai tu en devenant populaire.
Ca tru
Le ca trù (ou hát ả đào) est une forme de musique du nord du pays, avec un répertoire composé de chants cultuels, de rivalité ou de divertissement. Il n'y a pas de mélodie fixe car elle varie en fonction de la langue à tons. Cette musique populaire qui aurait été créée par Ả Đào, une chanteuse qui aurait charmé « l'ennemi » avec sa voix tandis qu'elle frappe une planchette de bois avec une baguette, accompagnée par un luth ou un tambour et souvent dansé aussi. La plupart des chanteurs du genre restent des jeunes femmes. Dans les années 1980, le genre a été revitalisé par le relâchement de la répression gouvernementale.
Ca hue
Le ca huê est une ancienne forme de musique de chambre aristocratique liée au divertissement au centre du pays. Le dan huê ou nhạc huế en est la musique, datant du XVIIe siècle. Il est interprété par une chanteuse accompagnée d'un ensemble de trois ou cinq instruments à cordes (luths, cithare et vièles : Ngu Tuyêt : les cinq parfaits) jouant sur les modes bac et nam.


De plus, il y a encore le Dan ca Kich, le Kich Noi. Ajoutez à cela les chants, les danses et les musiques traditionnelles propres à chacune des 54 ethnies, cela donne une diversité tout à fait incroyable et surprenante. La musique vietnamienne reflète cette caractéristique de creuset des diverses influences des cultures d'alentour (chinoise, indonésienne, hindoue, champa etc.), mais le Vietnam a su intégrer tous ces courants pour forger son originalité.
La musique vietnamienne est principalement mélodique. De caractère pentatonique, elle est liée à la notion de "mode" et aux variations. Sa mélodie est ornée et précédée par une improvisation; elle suit étroitement l'intonation linguistique et se revêt d'un rythmique varié. 

On la pratique à la cour, dans les cérémonies laïques ou religieuses, en divertissement, au théâtre ou simplement à travers et faits et gestes de sa population laborieuse. La musique est de toutes les fête.

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