La vie
spirituelle quotidienne des Vietnamiens est liée au culte des ancêtres, à
l'adoration des génies et au respect du calendrier lunaire qui rythme les cycles,
les fêtes et les saisons.
Le culte
des ancêtres
L'esprit
prédominant de la coutume du culte des Vietnamiens est "Quand on boit de
l'eau, on pense à la source". Les générations ultérieures sont
reconnaissantes envers les générations précédentes. Le culte des ancêtres
représente en fait la croyance fondamentale des Vietnamiens, fondée sur le
grand respect aux ainés et aux personnes âgées et sur l'importance donnée
à l'hospitalité. Le chef de famille a sur les liens une autorité de fait et des
droits de tutelle très étendus. À sa mort, le premier fils reprend le flambeau.
En effet, l'âme, après la disparition du corps, entreprend un long voyage vers
le domaine des cieux, séjour des immortels, d'où elle pourra occasionnelement
redescendre pour porter secours à la famille.
Les âmes
errantes ont besoin des hommages, des prières et des offrandes des vivantes
pour sortir triomphantes de ces migrations et déjouer les pièges que leur
tendent les esprits malfaisants. Chaque habitation dispose d'un autel des
ancêtres où il y a des photographiques des défunts, des tablettes funéraires où
siège l'âme des disparus, des chandeliers, des offrandes, fruits et fleurs.
A la fin de
l'année, les maisonnées font toutes la visite des tombes, c'est-à-dire réparent
les tombes de leurs proches, invitent leur âme à revenir partager le Printemps
avec les descendants. Par ailleurs, lorsque vient le jour où une personne est
décédée, sa famille prépare des repas, allume la lampe et brûle des baguettes
d'encens pour lui faire des offrandes et célébrer l'anniversaire de sa mort.
Le culte
des génies
Pour les
Vietnamiens, les génies peuvent leur protéger contre des mauvais. Chaque
village en possède un ou plusieurs, logés dans des espaces consacrés ou dans
des temples qui leur ont dédiés.
Il y a des
génies du vent, celui dé moissons, du mariage ....Dans les maisons, l'autel de
"la triade domestique" chargé d'offrandes honore le génie du foyer,
du sol.
Dans tous les
lieux où l'on fait du commerce, il y a toujours un autel qui se trouve toujours
dans un coin où on fait le culte de deux génies : génie de la chance et des
succès.
Les
grandes religions
Certes, le
Vietnam est majoritairement bouddhiste (et taoïste et confucianiste) compte
tenu de l’influence chinoise qui y a régné pendant plusieurs siècles.
Toutefois, le peuple vietnamien se compose de plusieurs ethnies, ce qui
implique une diversité de croyances et de rites religieux.
Le bouddhisme
Le bouddhisme
est apparu au Vietnam au IIè siècle, après le confucianisme et le
taoïsme. Il a atteint son apogée et fut considéré comme l'idéologie officielle
au temps des Ly (XIè siècle). Le bouddhisme s'est largement répandu parmi la
population et a exercé une profonde influence sur la vie sociale, laissant de
nombreuses empreintes dans les domaines culturel et architectural. Beaucoup de
pagodes et de tours ont été construites pendant cette période.
A la fin du XIVè siècle, le bouddhisme s'est, dans une certaine mesure, estompé mais ses pensées exercent encore une influence durable sur la vie sociale et les activités quotidiennes. A présent, les pratiquants du bouddhisme et ceux qui en subissent l'influence représentent environ 70% de la population.
A la fin du XIVè siècle, le bouddhisme s'est, dans une certaine mesure, estompé mais ses pensées exercent encore une influence durable sur la vie sociale et les activités quotidiennes. A présent, les pratiquants du bouddhisme et ceux qui en subissent l'influence représentent environ 70% de la population.
Le catholicisme
En vietnamien,
Thien Chua Giao (La religion du Maitre du Ciel), KiTo Giao ou Cong Giao. Les
catholiques sont concentrés actuellement à Bui Chu- Phat Diem (province de Ninh
Binh) et Ho Nai- Bien Hoa (province de Ðong Nai). Ils représentent quelque 10%
de la population.
Le caodaïsme
Le caodaïsme
(cao dai en vietnamien) est une autre grande religion du Vietnam. Il s’agit
d’une croyance locale - née dans le Sud du pays dans les années 1920 – et
fondée sur différentes philosophies occidentales et orientales, dont certaines
sont empruntées au spiritisme. Le temple de Tây Ninh est le principal symbole
du caodaïsme au Vietnam.
Le taoïsme
La majorité de
la population vietnamienne considère le taoïsme comme une religion aux
divinités innombrables et aux origines variées : dieux de la mytholigie
chinoise, esprits, hommes, animaux divinisés. Ce poythéisme confus laisse une
place à la sorcellerie et à la magie issues du culte animiste, socle des
croyances religieuses du Vietnam. La plus grande divinité du panthéon taoïste
est l'Empereur de Jade qui règne sur les immortels.
Les festivités
religieuses expriment un grand esprit communautaire chez les minorités. A titre
d’exemple, la Cérémonie de l'abandon de la tombe (bo ma), principalement
perpétrée par les Rai, Ba Na et E De, est un ancien rite funéraire consistant à
rompre le lien entre les vivants et le défunt, quelques années après sa mort.
D’autres rites
tiennent davantage de la superstition comme la Cérémonie du culte de la Terre
du village (cung dat lang). Il s’agit, cette fois, de demander, en amont de la
récolte, la prospérité et des conditions favorables pour le travail aux
esprits, également appelés Génies. Disons, qu’en règle générale, les
Vietnamiens continuent de faire appel à la géomancie pour les événements
importants.
Par ailleurs,
le pays a conservé une tradition chrétienne assez conséquente depuis le départ
des colons français – il y a déjà plus d’un demi-siècle maintenant – et ce
malgré la répression communiste. Le Vietnam est, en effet, le second pays
chrétien en Asie du Sud-est, après les Philippines.
Quoi qu’il en soit, les Vietnamiens respectent les lieux de culte quels qu’ils soient : pagodes, temples, églises, etc.
Ils se déchaussent, parlent à voix basse, ne touchent pas aux objets d’ornements et adoptent une tenue correcte.
Quoi qu’il en soit, les Vietnamiens respectent les lieux de culte quels qu’ils soient : pagodes, temples, églises, etc.
Ils se déchaussent, parlent à voix basse, ne touchent pas aux objets d’ornements et adoptent une tenue correcte.
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